La Brouette nous emmène !

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La Brouette à chanson est bien sûr d'abord une histoire d'amitié. Tous ces liens tissés depuis des décennies, souvent en chantant, dès le berceau, quand Maman folle nous endormait sur « L'oreiller d'un enfant». Une histoire d'amitié, mais qui rejoigne, c'est notre vœu, la Grande Histoire, celle, souvent tragique, des hommes et des femmes de ce monde. L'Evangile, par exemple, est aussi une histoire d'amitié, qui a changé le cours de l'Histoire et qui en fonde même le calendrier. A notre niveau, nous voulons que notre chanson participe aussi du grand élan de vie qui traverse le monde et l'univers. Rêve, utopie dans cette réalité cauchemardesque ? Non. Nous croyons au mot qui sauve, à la chanson pour convaincre un tambour.

« Nous ne posons pas de bombes, mais nous partageons des livres ! C'est tout aussi explosif ! » répondait une amie anarchiste à un policier plein de préjugés sur leur mouvement. Confiant en la force des mots – sous le verbe couve un feu de Pentecôte – nous souhaitons pousser notre brinquebalante Brouette dans les combats urgents et décisifs de ce nouveau millénaire, qui peuvent se résumer par ma devise des Quatre D, comme dit Pierre Dominique : Désarmer – Dénucléariser – Décapitaliser – Donner. Vaste programme. Pourtant il n'est pas possible de faire aujourd'hui métier de poète sans empoigner à bras le corps ces quatre nécessités cardinales de notre Terre meurtrie.

Qu'on se rassure ! Notre marche se fera en chantant, en se marrant, en s'épaulant et en se parlant. Nous travaillerons en synergie avec tous les courants, associations, mouvements, Eglises et partis qui œuvrent déjà à l'heureuse transformation de notre attachante humanité.

Dans cette perspective, nous menons plusieurs actions poétiques, en commençant par chez nous en lien avec l'actualité. Ainsi la tournée 2012 du Général de la Gaudriole (voir l'affiche) qui appelle à une dé-mobilisation générale et à pratiquer une non-violence absolue, de style camusien. Nous espérons aussi que cet appel retentisse jusqu'à l'Elysée, qui, c'est inquiétant, détient les clés de l'arme atomique ! Véritable scandale pour un pays de liberté et de grande culture. Une lettre, clôturant le spectacle a été adressée au Président français François Hollande.

Un autre projet est de créer des groupes de partage et de réflexion autour à la fois de petits textes tirés du patrimoine littéraire universel, sans oublier celui de chez nous, et d'une bonne bouteille de vin : c'est notre programme Vin Cœur. L'idée est de se relier aux forces vives de fraternité présentes, nous le croyons, au cœur de chacune et chacun. Ces groupes, faciles à constituer dans les villages, les quartiers, les bistrots, les paroisses, etc., pourraient essaimer dans tout le canton et au-delà. Ce modèle fait ses preuves depuis plus de vingt ans au GRAAP, mais autour d'un thé: Solidari-thé.

Dans la foulée, nous avons l'intention de rouvrir quand l'occasion se présentera, l' Académie d'Ouchy en donnant la parole aux « ânes » et autres cancres et en se mettant véritablement à leur école.

Une exposition, Merci Tschudi (voir l'affiche) se déroule ce printemps 2014 à Grandson. L'occasion d'une réflexion amusée sur le travail et l'handicap. Vladimir, ami cinéaste, tourne un film, Plan flou autour de tous ces projets.

Voilà pour les affaires courantes. Ces quelques projets sont déjà discutés et fort bien accueillis dans nos milieux. Reste à les mettre en route, à côté de nos nombreux engagements psychiatriques, musicaux, politiques et franciscains, sans oublier ceux, affectueux, de notre petite famille.

Parallèlement, nous menons une œuvre importante d'écriture. D'ailleurs, chacune de ces actions poétiques s'accompagne d'une nouvelle parution. Nous rédigeons actuellement notre troisième récit, La Joyeuse Hypothèse, qui tente de décrire les fondements épistémologiques de cette joie subversive qui nous habite. Cette Joyeuse Hypothèse est pour notre part déjà largement vérifiée.

Si l'un ou l'autre de ces projets vous intéressent, alors rejoignez la Brouette à chanson et son patron pas trop con !

Pierre Dominique Scheder